07.07.2020 - Médiatic

«Amuse-gueule» fera le tri dans votre assiette

Stéphane Gabioud ©RTS/Philippe Christin

Conseils diététiques, savoir-faire culinaire et découverte de produits du terroir seront au menu de l’émission.

Avant que Stéphane Gabioud ne parte à la rencontre des Romands à l’enseigne du programme estival post-confinement Drôle d’été sur La Première, le journaliste dévoile les contours d’Amuse-gueule. Un rendez-vous qu’il animera sur RTS 1 chaque semaine dès le samedi 10 octobre, de 18h40 à 19h20.

En avril dernier dans une bande-annonce, vous demandiez aux téléspectatrices et téléspectateurs de poser des questions sur l’alimentation. Votre appel a-t-il été entendu?

En 3 semaines, nous avons reçu plus de 150 e-mails. De nombreuses personnes connaissent l’importance de l’alimentation pour leur santé et se demandent comment l’adapter au mieux. En tête des questions, celles liées à la dépendance au sucre. Vient ensuite la problématique des régimes. Des inquiétudes encore autour des maladies : hypertension, diabète, hypercholestérolémie. Certaines questions sont déjà très détaillées. Les gens s’informent beaucoup sur Internet où l’on trouve tout et son contraire. Manifestement, il y a un intérêt du public pour l’alimentation et c’est encourageant pour notre émission.

Que trouvera-t-on au menu d’Amuse-gueule?

L’idée principale est de donner la parole aux téléspectatrices et téléspectateurs et d’accueillir leurs questions sur l’alimentation. À chaque émission, deux personnes présentes par visioconférence pourront interpeler des nutritionnistes, diététiciens, médecins spécialistes ou autres scientifiques invités en plateau. Le défi de ceux-ci sera de partager des conseils pratiques et facilement accessibles. Pour cela, on cherche les experts les plus crédibles possible dans leur domaine afin d’apporter la réponse la plus correcte possible. Amuse-gueule souhaite aborder des thématiques larges et variées. Voilà la trame générale à laquelle s’ajouteront différentes séquences.

Pouvez-vous nous en dire davantage?

L’une d’elles sera un voyage culinaire à travers le monde pour découvrir les traditions en matière d’amuse-gueules. Ce sont des reportages réalisés grâce au réseau de correspondants de la RTS mais aussi de TV5Monde. La chaîne diffusera aussi notre émission dont elle est partenaire. Et puis, régulièrement, nous aurons une rubrique sur le fromage avec l’envie de faire découvrir la typicité de ce produit phare du terroir romand. Philippe Ligron, chroniqueur gastronomique haut en couleurs, ira rencontrer des fromagers dans leur environnement de travail. On prévoit aussi des capsules «vrai ou faux» pour casser quelques mythes, tels que: la bière donne-t-elle du ventre? De temps à autre également, on fera de petits clins d’oeil à la littérature et au cinéma où l’on trouve des scènes de bouffe célèbres comme dans Le Festin de Babette. Avec le confinement, chacun s’est mis à faire de la pâtisserie. Cela vous a-t-il inspiré une séquence ? Un pâtissier dévoilera ses astuces pour montrer que certaines choses sont simples à réaliser, alors qu’on imagine que tout est compliqué en pâtisserie. Il viendra en alternance avec notamment une oenologue qui parlera vin et bière, mais aussi de boissons non alcoolisées comme le thé ou le café.

L’émission aura un petit côté people, paraît-il?

Le concept est que des personnalités romandes nous accueillent si possible dans leur cuisine et racontent leur relation à la nourriture. Des échanges qu’on espère piquants, à découvrir également en format court sur les réseaux sociaux. Vous, quel est votre rapport à la nourriture? Je mange avec un vrai plaisir, mais je réfléchis au contenu de mon assiette. J’évite d’ingurgiter trop de sucre, de gras ou de viande, mais pour des raisons environnementales. J’adore les fruits et légumes. Peu avant le confinement, j’ai acheté un robot ménager, avec écran intégré, qui vous dit quoi faire. Du coup, je n’ai jamais autant cuisiné que ces derniers mois.

Avez-vous le souvenir d’un repas inoubliable?

Mon premier gastro, à 20 ans, chez Roland Pierroz à Verbier. Là, j’ai pris une claque monumentale, la révélation de ce que pouvait être le travail d’un produit, l’explosion pour les yeux, le nez, la bouche. Incroyable.


Un challenge

Stéphane Gabioud, 43 ans, est un visage encore peu connu des téléspectateurs romands. Il a coanimé, avec Tania Chytil, deux soirées nationales (Plus 3 degrés et Dataland) et a participé à Coeur à Coeur. «Faire de la télé, c’est effectivement un challenge», dit le journaliste scientifique, qui ne quittera pas pour autant la radio et la production de CQFD. «J’ai le trac, mais de toute façon, je suis un bileux! J’irai grappiller des conseils auprès de mes collègues expérimentés. Je fais aussi du théâtre et ça sera intéressant de voir ce qui se recoupe entre la radio, la télé et la scène. Je me réjouis de pouvoir essayer ça.»

Texte: Propos recueillis par Marie-Françoise Macchi, paru dans le magazine Le Médiatic 212 (Juillet/Août 2020)