31.10.2023 - Médiatic

Rencontre avec Davy Bailly-Basin, animateur du podcast "Le Short"

Le journaliste Davy Bailly-Basin, créateur et producteur du "Short" © Jay Louvion

« Je ne sais pas ce que c’est de m’ennuyer, bien au contraire! »

Du lundi au jeudi, Davy Bailly-Basin anime Le Short, un shoot d’informations envoyé par Whatsapp et Telegram sous forme de podcast de quelques minutes. Au programme : grands sujets d’actualité et info positive façon pop culture. Le vendredi matin, c’est Julie Kummer aux commandes, avec la recette du Short. Une offre de la RTS imaginée pour les jeunes.

 

En général, comment s’articule votre journée ?

Ma journée est divisée en deux. L’après-midi, entre 15h et 19h, je fais une veille des gros sujets d’actualité et prépare l’information positive qui conclut chaque épisode. Je reviens ensuite à 5h du matin pour finaliser le tout et ajouter les informations qui sont tombées dans la nuit. Après avoir rédigé mon texte, je vais dans la rue et j’enregistre l’audio. Ensuite je fais le montage, j’ajoute les illustrations sonores jusqu’à l’envoi du Short au plus tard à 8h.

 

Comment sélectionnez-vous les informations que vous partagez ?

Je choisis des informations d’actualité et les raconte différemment pour intéresser un public plus jeune. L’idée est en effet de ne pas passer après le 20 minutes ou d’autres canaux d’information classiques mais plutôt de proposer un contenu décalé, qui soit toujours fiable et vérifié. En plus, le fait que les abonné∙es s’aperçoivent que l’information qu’ils ou elles lisent dans les journaux a déjà été communiquée dans Le Short donne de la crédibilité à ce canal. La particularité c’est de terminer chaque épisode avec une information sympa et positive, axée pop culture, illustrée par des extraits d’interviews, des répliques de films ou de séries.

 

Le Short cible essentiellement un public de 15 à 35 ans, quel ton privilégier pour le toucher ?

L’important c’est de rester naturel, de parler comme si je m’adressais à un ami à qui j’explique quelque chose. On écoute en général Le Short le matin, seul dans sa voiture ou dans le bus. Le tutoiement a donc rapidement été décidé, c’est comme si je m’adressais à une personne à la fois. L’idée est aussi de proposer un contenu qui ne soit pas trop long pour que les auditeur∙rices retiennent toutes les informations. Mais Le Short n’a pas de structure fixe, il évolue tous les jours !

 

Quel bilan tirez-vous presque 4 ans après le lancement de ce projet ?

Le Short correspond à une réelle demande d’informations de la part d’un public jeune qui ne regarde pas la télévision et n’écoute pas la radio. On a créé un podcast d’actualités qui va directement chercher les jeunes. Ne pas proposer ce genre de contenu reviendrait à priver une partie de la population du service public. Après bientôt 4 ans, on peut dire que l’objectif est rempli, avec aujourd’hui 9’000 abonné∙es sur Whatsapp, environ 600 sur Telegram, 5’200 sur Spotify et 1’200 via Podcast Connect.

 

Pour Le Short, vous êtes journaliste, réalisateur, rédacteur et monteur. Quel métier rêviez-vous de faire quand vous étiez enfant ?

Mon rêve, c’était de faire tous ces métiers en même temps, donc avec Le Short je suis ravi, surtout que j’ai toujours eu à cœur de ne pas adopter un ton journalistique trop distancié des auditeurs et auditrices. À terme, j’aimerais peut-être faire quelque chose de moins quotidien et moins solitaire. On arrive aujourd’hui à 680 épisodes du Short. Ça fait aussi 680 pages blanches devant lesquelles je me suis retrouvé presque chaque matin. L’avantage c’est que je ne sais pas ce que c’est de m’ennuyer, bien au contraire !

 

Par Pauline Fournier

Pour rejoindre la communauté du Short sur Whatsapp, envoyez « Salut Short » en cliquant sur ce lien et ajoutez Le Short à vos contacts au +41 76 336 24 00 pour démarrer votre inscription. Le podcast est également disponible sur toutes les plateformes d’écoute.