Assemblée générale ordinaire 2012 de la SRT Vaud
Une belle et bonne assemblée!
Pour la première fois depuis quelques années, la réunion annuelle a brillé par le nombre des invités (86 votants et 38 accompagnants), et l’ambiance sereine des débats et des votes.
En préambule, le vice-président a annoncé le départ au 28 février de Mme Micheline Bruhlart, présidente pour raisons familiales et de santé, ce qui fait que Pascal Dind a présidé la séance.
Tous les rapports statutaires, rapport d’activité 2011, comptes budgets rapport des vérificateurs et cotisation 2013 (restée à 20.-) ont été adoptés à la majorité ou à l’unanimité.
Un point concernant la mise en conformité des célèbres statuts a validé les modifications suggérées par le conseil régional (y compris le statut de membre sympathisant) ont été adoptés à l’unanimité moins 3 voix); une bonne chose de faîte.
M. Marc ORAN, membre coopté par le comité a été élu nouveau membre du comité SRT Vaud.
De suite, au point suivant, M. Oran a été élu par acclamations au poste de président de la SRT Vaud.
Les divers et propositions individuelles ont rapidement clos l’assemblée.
Un point concernant la mise en conformité des statuts a validé les modifications suggérées par le conseil régional (y compris le statut de membre sympathisant) qui ont été adoptés à l’unanimité moins 3 voix); une bonne chose de faîte!
Les divers et propositions individuelles ont rapidement clos l’assemblée
La partie «conférence» a été superbement donnée par M. Claude Nicolier, astronaute suisse qui a passionné l’auditoire. Une belle leçon de vie par quelqu’un qui a connu la vie extra-terrestre.
Le traditionnel apéritif dinatoire a mis la dernière touche à cette soirée.
Marc ORAN :ancien membre du comité, 58 ans, marié,2 enfants, journaliste RP, enseignant, député et activement engagé dans la vie associative.
Pascal Dind, SRT Vaud
Conférence de Claude Nicollier
Le 9 mai 2012, la SRT Vaud a reçu Claude Nicollier, pilote de chasse, astronaute, professeur à l'EPFL pour une conférence à la suite de l'Assemblée générale. Le PV de l'Assemblée se trouve à la fin de ce texte, en PDF.
M. Nicollier est présenté par Gérald Nicod, grâce à qui la SRT Vaud peut bénéficier de sa prestation.
En projetant des dizaines d'excellentes photos faites par lui-même ou par ses collègues, mais toutes extraordinaires de beauté, de poésie, de technique et même d'humour, Claude Nicollier expose, explique et commente l'aventure spatiale de l'homme:
Gagarine, le pionnier, l'énergique réaction américaine avec son projet Apollo, la collaboration actuelle de la Station spatiale internationale ou travaillent Russes, Américains, Suisses et savants d'autres provenances, il raconte son entraînement préalable de plusieurs mois dans une piscine pour s'habituer à l'apesanteur, ses réparations sur le télescope Hubble que les techniciens orientent de manière à le réchauffer un peu ( de - 100° à - 50° ), il s'extasie sur la beauté des couchers de soleil de 20 secondes, si brefs à cause du mouvement de la station ( 28'000 km à l'heure en orbite inclinée à 51° ); les spectateurs admirent des photos de la Terre: l'Italie et ses zones illuminées, Moscou de nuit, à la forme d'étoile, les déserts d'Arabie et d'Afrique, l'Himalaya, les volcans du Kamtchatka, les zones déboisées de l'Amazonie, des aurores boréales et australes situées au-dessous de la station. Et pour finir, des photos de la Lune, de Mars, et même de Saturne, d'où la Terre n'est qu'un point minuscule dans le noir tout près du Soleil. Cl. Nicollier insiste sur la relative petitesse de la Terre et surtout sur sa fragilité au milieu de l'espace, sur sa couleur bleue ( les océans ) et blanche ( les nuages ). Il explique la vie des six membres d'équipage dans la station, qui dorment attachés n'importe où, même au plafond de la cabine, travaillent jour et nuit grâce aux projecteurs fixés dans leurs casques, s'attachent toujours quand ils sortent pour ne pas devenir des satellites involontaires et difficilement récupérables, doivent faire deux heures de gymnastique par jour pour se maintenir en forme, et se nourrissent de boîtes de conserve et de produits lyophilisés. Il vante aussi les extraordinaires personnalités et talents de ses collègues.
Très enthousiasmé par ses sorties dans l'espace, Claude Nicollier encourage vivement ses auditeurs à s'y lancer aussi.
A défaut de telles expéditions, tout le monde est invité à visiter le musée d'avions militaires qu'il est en train de constituer à Payerne avec des collègues pilotes ou mécaniciens.
Répondant aux questions des auditeurs, Cl. Nicollier explique qu'on compte actuellement 15'000 déchets orbitant autour de la Terre, et potentiels dangers pour les navettes et les stations qui normalement les repèrent par radar et les évitent en modifiant légèrement leur orbite. L'EPFL fabrique un appareil qui déviera ces débris de leur orbite pour qu'ils se détruisent dans l'atmosphère. Les besoins naturels des astronautes ne peuvent être satisfaits qu'en suivant des règles de sécurité strictes. L'air et la pression d'une station sont pareils à ceux du bord de la mer. Les scaphandres n'offrent que de l'oxygène, ce qui exige une patiente adaptation préalable avant d'en vêtir un.
Et finalement, pourquoi tout ce bastringue ?
Claude Nicollier n'hésite pas: d'abord, cela répond à la curiosité naturelle de l'homme, et ensuite, cela permet d'en savoir plus sur l'astronomie ( des milliers de corps célestes supplémentaires recensés ), la physique, la géographie terrestre, la physiologie humaine, etc....
Conférence vivement applaudie évidemment. Collation à la hauteur, avec vins offerts par le canton.
Richard Lecoultre, Secrétaire
