28.09.2017 - Emission

Délits de jeunesse

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Une équipe de Temps Présent a pu suivre pendant deux mois le travail d’éducateurs auprès de jeunes en difficulté.

Jeudi 19 octobre 2017 à 20:10 sur RTS Un

Plusieurs faits divers violents impliquant des mineurs ont récemment fait la une des médias. Alors, les jeunes sont-ils devenus plus dangereux ? La réponse est non. La délinquance des jeunes est globalement à la baisse en Suisse depuis dix ans. Grâce, entre autres, à une mesure inédite : l’assistance personnelle, prévue par la loi. Temps Présent a pu suivre les éducateurs de l’Unité d’Assistance Personnelle (UAP) à Genève, qui sont chargés de suivre les cas à risque pour les empêcher de récidiver. Un reportage exceptionnel, en deux épisodes.

Plusieurs agressions très violentes commises par des mineurs ont marqué les esprits récemment, en particulier à Genève. Derrière ces faits divers spectaculaires, une autre réalité : malgré un léger regain en 2016, les chiffres de la statistique policière de la criminalité montrent que la violence des jeunes et la délinquance juvénile ont globalement baissé ces dernières années. Les infractions des jeunes au Code Pénal ont chuté de 44 % entre 2009 et 2014. Une tendance qui s’est poursuivie en 2015.

Il faut dire que le droit pénal des mineurs a changé d’orientation. Avant 2007, les juges devaient choisir entre punir ou éduquer. Aujourd’hui, ils peuvent désormais faire les deux et le nouveau droit des mineurs privilégie l’aspect éducatif, grâce à une mesure spécifique : l’assistance personnelle. Il s’agit d’un suivi obligatoire pour les jeunes en situation de désarroi familial et d’échec scolaire. Objectif : éviter l’escalade des délits et la récidive.

Genève est le seul canton qui possède une équipe d’éducateurs spécialement dédiée à cette mesure d’assistance personnelle et à la prise en charge de ces adolescents.