11.01.2017 - Emission

Le promeneur d’oiseau

Un film sur le conflit générationnel, la nature et les traditions sacrifiées pour au profit de la modernité.

Jeudi 26 janvier 2017
à 23h45 sur RTS Un

Nocturne
Le promeneur d’oiseau
De Philippe Muyl (France, Chine, 2014)
Avec Baotian Li, Yang Xin Yi

Tourné  au cœur de la Chine par le français Philippe Muyl, avec des acteurs locaux, Le promeneur d’oiseau est un beau film d’une simplicité touchante. On y parle de conflit générationnel entre une petite fille et un vieux monsieur, de la découverte d’une campagne à la nature luxuriante, tout en proposant une intéressante réflexion sur ce qu’il advient quand on sacrifie les traditions sur l’autel de la modernité… Un film qui va droit au cœur.

Un grand père part se recueillir sur la tombe de sa femme et embarque avec lui sa chipie de petite fille… Soit deux êtres que tout oppose mais qui vont finir par s’apprivoiser au cours d’un beau voyage initiatique à travers l’arrière-pays chinois. Sorte de fable écolo qui invite à la contemplation et aux plaisirs simples, Le promeneur d’oiseaux dépeint joliment deux visages de la Chine: rurale et traditionnelle, urbaine et occidentalisée. Et avec cette petite fille découvrant de nouvelles valeurs, celles du cœur, on en sort le cœur heureux. En 2002, le cinéaste Philippe Muyl avait connu une jolie réussite avec Le papillon, marqué par la rencontre entre un vieux collectionneur de lépidoptères (campé par Michel Serrault) et une petite fille espiègle. Le succès carrément colossal du film rencontré dans l’Empire du milieu, lui a permis de venir y tourner ce nouveau long métrage avec des acteurs locaux, profitant des splendides paysages du pays.

Zhigen, un vieux paysan chinois, se rend à l’anniversaire de sa petite-fille, Renxin, qui vit à Pékin avec sa mère, belle femme d’affaires. Mais celle-ci est forcée d’accompagner son avocat de mari quelques jours à Paris et confie à son beau-père la garde de sa fille pendant son absence. Veuf depuis peu, il s’apprêtait justement à honorer une promesse faite à son épouse: se rendre dans sa campagne natale, au sud de la Chine, afin de rendre la liberté à l’oiseau qui l’accompagne depuis trente ans. Le vieux monsieur décide alors de d’y aller avec sa petite fille. Mais cette citadine trop gâtée, folle de son iPad, et finalement peu choyée par des parents absorbés par leur vie professionnelle, fait des caprices et renâcle à faire ce voyage. Les premiers kilomètres se déroulent donc plutôt dans une atmosphère tendue mais alors que des imprévus (accidents de bus et autres) les font peu à peu dévier de leur trajectoire, rallongeant sensiblement leur périple, les liens commencent alors à se souder entre le vieux monsieur et la fillette.

Communiqué RTS