02.11.2025 - Médiatic

Portrait métier : Kevin Pereira Negri, responsable événements culture

Kevin Pereira Negri (© Patrick C Photographie)

Il fait partie des gens qui œuvrent au succès des événements RTS, comme la dernière Schubertiade en septembre. Kevin Pereira Negri coordonne et organise avec une grande flexibilité. Rencontre avec le responsable événements culture.

Pour commencer, pouvez-vous présenter votre parcours professionnel et ce qui vous a conduit à la RTS ?
J’ai d’abord suivi un apprentissage d’employé de commerce avec maturité, puis j’ai travaillé plusieurs années dans un cinéma en parallèle de mes études. Passionné par l’événementiel et le domaine culturel, j’ai poursuivi avec un Bachelor en management et tourisme, avec des options en marketing et événements, à Sierre. Mon premier emploi a été dans le tourisme à Saint-Maurice, où j’étais responsable des événements et du marketing. J’avais en parallèle un mandat pour le château de Saint-Maurice, qui accueille chaque année une exposition temporaire sur la bande dessinée. Après quatre belles années passées là-bas, j’ai postulé à la RTS pour un poste de responsable événements, culture et partenariats, et j’ai eu la chance d’être retenu. J’ai toujours apprécié la mission portée par les médias de service public. Aujourd’hui, je travaille donc depuis bientôt quatre ans au Service marketing, dans le Secteur ouverture au public.

Votre titre complet est responsable événements, culture, fiction et podcast, c’est bien ça ?
Oui. Comme son nom l’indique, cela couvre un très large éventail d’activités, allant de la musique classique à la promotion de séries coproduites par la RTS. Concernant plus spécifiquement les podcasts, l’idée est de mettre en avant cette offre en pleine croissance, notamment lors d’enregistrements publics. C’est un format de plus en plus consommé, autant par les jeunes que par un public plus large. C’est une mission variée et stimulante.

À quoi ressemble une journée type dans vos fonctions ?
En réalité, il n’y a pas de journée type. Sur une année, j’ai organisé une soixantaine d’événements, dont la majorité était liée à nos partenaires culturels. Par exemple, lors de Polymanga, nous installons un stand afin de diffuser des émissions en direct et créons des animations à l’attention du public sur place. Une journée peut donc commencer par une séance avec un partenaire, se poursuivre par une réunion pour un événement imminent, puis se terminer par la préparation d’un projet qui aura lieu deux mois plus tard. Je passe environ la moitié de mon temps au bureau et l’autre moitié sur le terrain. Ce côté très dynamique est un vrai atout : je n’aime pas la routine, et ce poste m’apporte sans cesse de la nouveauté.

Tout récemment, vous étiez impliqué dans la 22e édition de la Schubertiade RTS Espace 2. Quel a été votre rôle ?
J’ai en effet coordonné plusieurs volets RTS : le balisage du village RTS, l’installation et animation du stand RTS avec des blind tests, l’impression de t-shirts sur le thème des métiers de l’audiovisuel, ou encore deux séances de yoga musical suivies d’un petit-déjeuner. J’ai aussi veillé au branding RTS, notamment sur la grande scène. Le tout a nécessité près d’une année de préparation, avec un investissement particulièrement intense lors des trois derniers mois.

Qu’est-ce qui vous tient le plus à cœur dans votre métier ?
Le contact avec le public. J’aime mettre en avant ou faire connaître l’offre de la RTS. J’apprécie aussi particulièrement l’adrénaline générée par l’événementiel. Un projet qui se déroule sans imprévu est presque ennuyeux. C’est le mélange de rencontres, de découvertes et de petits défis qui me motive chaque jour.

Un souvenir marquant ?
Il y en a tellement, il m’est difficile de choisir. L’un de mes meilleurs souvenirs reste la série coproduite par la RTS Délits mineurs, diffusée en 2023. Avec mon collègue Thomas Viaccoz, nous avions organisé une exposition à Genève, en lien avec la série, sur les différents modèles de justice des mineurs suisses. Elle mêlait coulisses et photos de tournage, témoignages des acteurs et actrices, archives RTS et mises en scène immersives. L’exposition s’est conclue par des tables-rondes et une avant-première aux Cinémas du Grütli. C’était un projet complet, original, qui sortait des sentiers battus, et dont je garde un excellent souvenir.

Pour terminer, quels sont vos prochains grands projets ?
Le prochain grand rendez-vous est le Geneva International Film Festival (GIFF) en novembre, où nous organiserons l’avant-première de la série coproduite par la RTS Intraçables. Nous préparons aussi une tournée d’écoutes commentées autour du podcast L’affaire Gurlitt, en collaboration avec plusieurs musées romands. Ce sera l’occasion d’échanges entre le public, les équipes du podcast et les institutions culturelles.

Par Manon Céleste Mariller

Paru dans le magazine Médiatic 232 (octobre 2025)