Community manager sur les présences sociales de RTS Sport, Marine Baud allie passion du sport et expertise digitale. Entre modération des commentaires, développement de contenus vidéo et interviews d’athlètes, elle décrypte l’actualité sportive et prépare l’arrivée de RTS Sport sur TikTok.
Pouvez-vous décrire votre parcours ?
Après des études en relations internationales, journalisme et communication digitale, j’ai eu des expériences dans différentes rédactions, dont celle du Temps, avant de rejoindre la RTS en 2022. Mon intérêt pour les réseaux sociaux et ma passion pour le sport m’ont naturellement amenée vers le poste de community manager. En effet, je viens d’une famille de sportifs ! Quand j’étais jeune, j’ai beaucoup pratiqué le ski de compétition. Mon père et mon oncle ont participé à des Coupes du monde et des Coupes d’Europe, on peut donc dire que le ski a toujours occupé une place centrale dans ma vie. Mes études en relations internationales m’ont en outre donné un réel goût pour l’actualité et la géopolitique. Travailler pour Le Temps, l’un des plus grands journaux de Suisse, a donc représenté une opportunité très enrichissante dans ma carrière.
En quoi consiste votre travail au quotidien ?
J’écris et je pose ma voix pour des vidéos des réseaux sociaux de RTS Sport. Mon poste implique également la publication de contenus en lien avec l’actualité sportive, l’interaction avec la communauté, ainsi que des interviews avec des athlètes. Souvent, quand on parle de community manager dans d’autres médias ou même au sein d’autres départements de la RTS, on imagine une personne qui travaille seule. Mais il s’agit en réalité d’un vrai travail d’équipe, et mes collègues et moi sommes très soudés. Nous faisons toutes et tous un peu de tout, chacun dans nos domaines. Bien que j’aie toujours baigné dans la culture du sport, je ne suis pas aussi connaisseuse que certains de mes collègues. De mon côté, j’ai plutôt une expertise dans la gestion des réseaux sociaux, et cette complémentarité vient nourrir l’équipe.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail ?
Je suis heureuse de me lever chaque matin pour venir travailler et retrouver mes collègues. J’ai bien conscience que c’est une chance. Aussi, je trouve épanouissant de pouvoir développer et entretenir un rapport de confiance avec les athlètes au fil du temps. Le fait de travailler pour un média de service public facilite cette mise en lien. Enfin, le domaine du sport étant très dynamique, je m’épanouis beaucoup lors de la couverture d’événements importants. J’ai par exemple eu la chance de couvrir directement sur place la Coupe du monde de ski de Crans-Montana en 2024 et 2025, ainsi que celle de Wengen en 2025.
Comment sont choisis les sujets, ainsi que les angles pour les traiter ?
Nous collaborons étroitement pour identifier les sujets pertinents et adapter le traitement des informations aux formats numériques. L’idée est de rendre les contenus accessibles et attractifs pour une audience connectée. Tout d’abord, notre priorité est de mettre en avant les victoires suisses. Dès qu’une Suissesse ou un Suisse gagne, on met en valeur cette victoire. Si c’est un podium, on évalue la situation. Ensuite, on s’intéresse aux grandes stars internationales. Par exemple, on a couvert le départ de Neymar en Arabie Saoudite, car c’est une grande personnalité du sport. Et puis, on suit aussi les buzz. Si une vidéo devient virale, on la reprend sur nos réseaux sociaux. Enfin, nous avons également décidé d’apporter un autre éclairage aux événements sportifs déjà largement couverts. Par exemple, on ne va pas réagir immédiatement après un match, comme le font d’autres médias sportifs. Notre objectif est d’apporter une réelle valeur ajoutée, en essayant de fournir une information supplémentaire.
Comment gérez-vous la modération des commentaires ?
Nous avons une charte stricte de modération afin d’éviter les débordements. Certains sujets, comme le sport féminin ou les décisions arbitrales, peuvent susciter des réactions très tranchées. Notre rôle est de favoriser un espace d’échange respectueux. On gère tout ce qui est déplacé, aussi bien à notre encontre qu’envers les athlètes.
Quel est l’impact des réseaux sociaux sur la couverture médiatique du sport ?
Les réseaux sociaux ont complètement changé la manière dont le public consomme l’information sportive. Ils permettent une réactivité immédiate et offrent un accès direct aux coulisses des événements.
Quels sont vos projets et ambitions pour la suite ?
2024 a certes été bien remplie avec l’Euro et les Jeux olympiques, mais 2025 sera également riche, avec notamment l’Euro féminin organisé en Suisse, qui représente un événement d’envergure et une première pour le pays.
Par Manon Céleste Mariller
Paru dans le magazine Médiatic 230 (mars 2025)