14.04.2011 -

Assemblée générale SRT Valais

Massimo Lorenzi à l'Assemblée générale SRT Valais

Le 20 mai dernier, la SRT Valais a tenu son assemblée générale à la grande salle de l’Hôtel de Ville de Martigny. Elle fut prolongée d’une captivante conférence de Massimo Lorenzi.

La première assemblée sous la présidence de Bernard Attinger a été l’occasion de présenter aux membres les grandes réformes en cours des différentes institutions de représentation du public. Ont particulièrement été au centre des interventions, le nouveau rôle du Conseil d’administration RTSR, désormais renommé « Comité régional » et le «Conseil du public ». Le rôle et la composition de ce dernier ont fait l’objet de questions qui ont donné lieu à un échange intéressant.

La soirée s’est poursuivie avec l’intervention de Massimo Lorenzi sur le rôle et les défis, pas toujours simples, d’un rédacteur en chef des sports. Car si le sport est trop souvent considéré comme « une sous-matière télévisuelle » c’est certainement que la partie immergée du travail de conception des programmes sportifs reste inconnue du public. En effet, entre des attentes importantes et forcément hétérogènes des téléspectateurs, un budget forcément toujours trop limité et une concurrence des chaînes étrangères de plus en plus importante, la marge de manoeuvre est étroite.

Il est ainsi bon de savoir que près des trois quarts de l’enveloppe annuelle consaconsacrée aux sports passent dans l’achat des droits de diffusion de grands évènements sportifs. Ces derniers, incontournables en termes d’audience, concernent les « grands sports », dont le football, le hockey sur glace, le tennis et la F1 représentent la plus grande part. Avec le quart restant du budget, et une fois compté le coût de l’accompagnement (la diffusion et les commentaires des évènements), la place réservée aux sports moins importants est nécessairement limitée.

Au-delà des questions d’argent, Massimo Lorenzi a justement rappelé que le sport était aussi une matière, sinon la matière par excellence où les réactions sont humaines et les mentalités difficiles à changer. Malgré tout, le rédacteur en chef des sports croit au changement, même si celui-ci doit être progressif. À titre d’exemple, il a ainsi précisé que depuis une année, la couverture du foot et du hockey avait été réduite de près d’un tiers afin de laisser de la place à des sports moins connus.

En résumé, ce fut une présentation passionnante et sans langue de bois qui a permis de mieux saisir les enjeux et la difficulté de la conception d’un programme de télévision. Car si les critiques s’arrêtent souvent aux seuls résultats visibles, connaître les enjeux derrière la production rend les critiques plus constructives.

Florian Vionnet - SRT Valais