27.02.2012 -

Redevance SSR : Débat à Fribourg

Mardi 31 janvier 2012, à 19h00 au NH Hôtel de Fribourg, grand débat sur la redevance SSR / SRG...

Afin de permettre au public de se faire une idée précise des enjeux de la redevance et des défis que vont devoir relever les médias de service public en Suisse, la SRT Fribourg a invité les Fribourgeois à un débat sur le thème de la redevance Radio/Télévision le mardi 31 janvier dernier à Fribourg.

Un nombreux public est venu écouter Gilles Marchand, directeur de la RTS, Ewout Kea, CEO de Billag, organe encaisseur de la redevance dont le siège est à Fribourg, Dominique de Buman, conseiller national, vice-président du PDC suisse et Kevin Grangier, porte-parole adjoint de l’UDC.

Animé par François Mauron, journaliste à La Liberté, le débat a permis au public présent de mesurer l’importance de la redevance pour le maintien d’un service public de qualité.

Redevance à 200 francs : danger !

Représentant les partisans d’une redevance à deux cents francs, Kevin Grangier a tenté de convaincre que le consommateur est un otage d’une SSR au monopole démesuré. Le représentant de l’UDC a plaidé pour une cession de certains domaines — le divertissement surtout — aux entreprises privées, estimant que le service public évolue dans une zone grise. Dominique de Buman lui a répondu qu’il n’y a pas de zone grise dans la loi, celle-ci a défini un cadre précis que la SSR respecte.

Dans sa tentative de redéfinition du service public, le représentant de l’UDC a peiné à convaincre l’auditoire, mais a eu le mérite de provoquer la discussion. Pour les autres intervenants, la redevance actuelle est le juste prix à payer pour un service public garant du pluralisme; de plus, affaiblir le service public avec une redevance à deux cents francs constituerait un danger pour la démocratie, car la SSR trouve sa légitimité dans le fait qu’elle est un acteur important de la cohésion et de l’identité nationales.

Pour Ewout Kea, CEO de Billag, son organisme d’encaissement de la redevance joue un rôle d’arbitre qui s’assure que l’ordonnance est respectée; son mandat, attribué par le Conseil fédéral, n’est pas permanent, mais remis sur le marché tous les sept ans. Le CEO de Billag estime qu’avec un coût d’encaissement à 4%, Billag est bon marché.

Le système actuel est favorable aux minorités

Gilles Marchand a rappelé que le système de perception permet une solidarité unique dans le monde des médias. La clé de répartition de la redevance, favorable aux  minorités, n’est pas remise en cause en Suisse alémanique. Il précise que la SSR doit suivre son public qui visionne de plus en plus de contenus sur internet au détriment de la télévision. Il signale que depuis dix ans, la RTS s’est adaptée avec succès aux nouveaux modes de consommation des médias.

En fin de débat, évoquant le traitement des sujets cantonaux à l’échelle romande, Gilles Marchand s’est déclaré ouvert à des partenariats avec la presse écrite et à une collaboration avec les médias privés cantonaux.

Raphaël Fessler, SRT Fribourg

Vent nouveau à la SRT Fribourg

Le 31 janvier dernier a eu lieu l’Assemblée générale 2012 de la SRT Fribourg. Les membres y ont accepté à l’unanimité leurs nouveaux statuts.

Le fait marquant de la 32e Assemblée générale a été l’élection à la présidence de la SRT Fribourg de Thomas Avanzi. Âgé de 36 ans, domicilié à Châtel-St-Denis, le nouveau président est administrateur du Conservatoire de Fribourg;  il siège en outre au Conseil du public et en tant que président de sa SRT au Conseil régional de la RTSR.