L’ensemble de nos médias dans la tourmente
Les SRT de Berne, Jura et Neuchâtel, en partenariat avec la Chambre d’économie publique du Jura bernois (CEP) proposaient, le mercredi 6 mars dernier, à Tramelan, un débat sur l’avenir de la presse suisse. Il s’agissait de faire écho à la discussion sur l’initiative « No Billag » rejetée il y a un an. À cette occasion, on avait pu constater que, si la SSR et son avenir étaient au coeur du débat, l’enjeu s’avérait bien plus large. En effet, l’ensemble de nos médias est dans la tourmente, pris dans l’étau d’une anémie des recettes publicitaires, des médias sociaux et des grandes plateformes mondiales de distribution.
Le débat fut porté par Ariane Dayer, rédactrice en chef du Matin Dimanche appartenant au groupe Tamedia de Zürich, Pascal Crittin, directeur de la RTS, Marc-Henri Jobin, directeur du centre de formation au journalisme et aux médias et Philippe Zahno, président du groupement des Radios régionales romandes. Tous les débatteurs se sont accordés sur l’urgence à déterminer une politique des médias suisses qui permette à nos organes de presse, toutes formes confondues, de se prévaloir dans le nouvel environnement, lié à l’hyper mondialisation de l’information.
Dans ce sens, ils se sont entendus également pour souligner que le nouveau projet de loi sur les médias électroniques est totalement lacunaire, car il ne dit rien sur les nouveaux et multiples canaux de distribution de l’information. À croire que cela ne concerne pas la Suisse. C’est pourtant bien là que réside l’enjeu : garantir la survie de nos médias régionaux et nationaux, dans un monde où les diffuseurs ignorent les frontières et « siphonnent », sans contrepartie, une part importante des ressources publicitaires suisses.
Yves Seydoux, SRT Berne