30.09.2011 -

SRT Genève: Débat public sur la redevance

Le 16 septembre 2011 à 19h00 à la Salle du Rondeau de Carouge

Pierre-André Berger a invité, mi-septembre, la SRT GE à un débat public concernant la redevance SSR. Outre le directeur général de la RTS, Gilles Marchand, Yann Gessler, président du Conseil du public RTSR et Christian Lüscher, conseiller national, se sont exprimés vivement sous l'égide de Dominique von Burg, ex-rédacteur en chef de la Tribune de Genève.

Gilles Marchand a bien défendu son entreprise et ses revenus en concédant toutefois que s’il n’en tenait qu’à lui, les télévisions locales devraient pouvoir être suivies dans toute la Suisse romande et pas seulement là où elles ont pris pied. Christian Lüscher, quant à lui, a prêché pour une réduction des coûts "exorbitants" de la SSR. Une SSR amaigrie et moins dépensière ne diffusant qu'informations et émissions culturelles, sans tous les feuilletons américains suffirait amplement, selon lui. Il parla même d'une TV  "weightwatcher".

Le directeur de la RTS a fort bien détaillé l’usage qui était fait de la redevance. Celle-ci s’élève à CHF : 1.14 par jour pour tous les programmes de radio et de TV de la SSR, en quatre langues, soit trois fois moins qu’un expresso ! Si la SSR ne produisait qu’en une seule langue, la redevance s’élèverait à CHF 265.- par an, un montant bien plus faible que celui d’autres petits pays tels que le Danemark, la Suède ou l’Autriche.

Gilles Marchand a expliqué que le Conseil national venait de rejeter la pétition de l’UDC demandant une diminution de la redevance à CHF 200.- et il a relevé que la redevance suisse a peu évolué ces dix dernières années : 7%, soit beaucoup moins que celle des concurrents (Italie +20%, Allemagne +25%, Grande-Bretagne +31%) et beaucoup moins aussi que les autres grandes entreprises suisses de service public (poste +27%, CFF +20%). Il signala également que France-TV disposait par mois du même montant que la RTS utilise en une année ! Il est donc extrêmement difficile de rester concurrentiel dans ces conditions !

Après 65 minutes de débat et de questions, la manifestation, par ailleurs fort animée et intéressante, se poursuivit autour d'un buffet.

Un seul point sombre, il n'y avait que 38 participants.

Daniel Zurcher