Une soixantaine de personnes ont participé à la conférence-débat organisé par la SSR Fribourg en septembre dernier.
Loïc Schorderet, corédacteur en chef de Radio Fribourg, a démontré comment l’IA peut être, pour les médias, autant un émerveillement qu’une angoisse.
Pour Anna Jobin, présidente de la commission fédérale des médias, l’IA consiste en un « pillage » de contenus existants qui sont mis en relation en fonction de mots-clés. L’utilisation de l’IA par les médias doit faire évoluer la relation du public avec les journalistes.
Serge Gumy, directeur de St-Paul Médias, signale que les médias peuvent faire appel à l’IA pour des contenus n’exigeant pas d’analyse. Il souligne combien les médias de petite et moyenne importance peuvent difficilement lutter contre l’hégémonie des grands groupes de presse et se prémunir contre le pillage quasi instantané de leurs contenus par les GAFAM.
Eric Borgo, responsable de l’innovation RTS, considère que l’impact de l’IA pour les médias est plus important que l’arrivée d’internet et des réseaux sociaux. D’où la nécessité pour la RTS, laquelle s’est dotée d’une charte IA, d’avoir une posture prospective et proactive, notamment en ce qui concerne l’identification des besoins du public.
Enfin, Mounir Krichane, directeur du Centre média de l’EPFL, a présenté quelques pistes de recherche et de développement de l’IA poursuivies par l’EPFL, notamment la création d’un instrument qui permettra au public de réaliser ses propres récits en puisant dans les vastes archives de la RTS.
Gérald Berger, SSR Fribourg