Sur le thème du partage et de la solidarité à la RTS, une soixantaine de participants et invités ont été enthousiasmés par la passion qui anime les trois orateurs de la soirée du 29 mars à Genève, Miren Bengoa, directrice de la Chaîne du Bonheur, Jean-Luc Lehmann, producteur de l’émission Tout est possible et l’animateur Jean-Marc Richard, qui incarne la plupart des actions de solidarité à l’antenne.
Frappée par l’extrême générosité du public et des organisations, Miren Bengoa a souligné que la Suisse est fortement solidaire en collectant plus de 100 millions de francs pour l’Ukraine à travers la RTS. La Directrice, qui a pris ses fonctions il y a quelques mois, a souligné que l’argent récolté est toujours affecté à des organisations qui sont véritablement présentes sur le terrain, par exemple la Croix-Rouge, Médecins du monde, etc. Environ 25 organisations qui œuvrent à l’international, et davantage pour les actions solidaires en Suisse.
Jean-Marc Richard a mentionné qu’il a débuté sa carrière à la Chaîne du Bonheur qui cherchait alors une voix. Il a vu évoluer les actions de solidarité. Au début on créait un dispensaire, une école, un projet humanitaire dans le monde. Depuis dix ans, les projets s’adressent aussi à la Suisse qui est confrontée à une vague de précarité. Tout est possible est un bon exemple de projet d’entraide. Né en Belgique, le concept a fait l’objet d’une réadaptation. Son producteur mentionne qu’un tel projet demande une année de préparation avant de le lancer à l’antenne. Démarré sur Couleur 3, il est aujourd’hui sur la Première et a permis de réunir les radios régionales.
Les questions du public ont permis de clarifier comment l’argent récolté est utilisé. Les engagements sont étalés dans le temps pour les opérations importantes. Ainsi, les aides relatives à l’Ukraine vont s’étendre sur des mois, voire des années, pour répondre aux besoins des populations déplacées. Les dons font l’objet d’une communication transparente et toute personne peut trouver des explications sur le site www.bonheur.ch.
Tout partage, aussi modeste qu’il soit, relève de la solidarité. Celle de Jean-Marc Richard consiste à créer «le lien de proximité entre les gens qui se sentent concernés par un même sujet». Comme dans La Ligne de cœur, il y a l’écoute de ceux qui déposent leur fragilité, ceux qui l’entendent et ceux qui en témoignent.
Claude Baumann, SSR Genève
Texte paru dans le Médiatic 221 (Mai/Juin 2022)