Dans la foulée de son Assemblée générale, la SSR Neuchâtel a tenu à aborder la question épineuse de la confiance dans les médias, notamment dans la perspective de l’élection présidentielle française. Organisé en collaboration avec le Club 44 de La Chaux-de-Fonds, l’échange entre Daniel Schneidermann (Arrêt sur images) et Antoine Droux (Médialogues) a réuni plus d’une centaine de personnes dans la métropole horlogère. La guerre en Ukraine s’est invitée dans le débat, comme dans l’élection, démontrant que l’information est devenue un enjeu de taille dans une époque où les «fake news» sont légion.
Le débat, modéré par Laura Amigo de l’Académie de journalisme et des médias de l’université de Neuchâtel, a permis un tour d’horizon de la problématique durant une bonne heure, avant de passer aux questions de la salle. Il en est ressorti que la complexité du sujet de la confiance dans les médias tient aussi à la difficulté d’établir des règles probantes quant aux sources comme aux diffuseurs. Ainsi, la seule carte de presse ne suffit pas nécessairement à garantir une information non biaisée.
Deux éléments semblaient se dégager toutefois, pour garantir la crédibilité indispensable à la confiance: l’indépendance et la pluralité des médias. Éléments que la concentration de nombre d’entre eux dans quelques mains fortunées met hélas à mal.
Matthieu Béguelin, président SSR Neuchâtel
Texte paru dans le Médiatic 221 (Mai/Juin 2022)