05.07.2012 -

Qualité des programmes: enquête auprès du public

La majorité du public est assez satisfaite, voire très satisfaite!

Dans sa majorité, le public est assez, voire très satisfait des programmes proposés par les radiodiffuseurs publics et privés en Suisse. Avec près de 70% du public très satisfait ou assez satisfait, la radio s'en tire mieux que la télévision (à peine 55%). Les auditeurs sont à 70% satisfaits des programmes radio de la SSR, soit nettement plus que des programmes des radios privées (55%). Alors que la satisfaction suscitée par les programmes radio de la SSR s'est légèrement renforcée au cours des trois dernières années, celle des radios privées a plutôt régressé. Les résultats sont basés sur une enquête téléphonique représentative réalisée en automne 2011 et au printemps 2012 dans 18 zones de communication, auprès d'environ 3 600 personnes de 15 ans et plus.

Pour que le public puisse évaluer la qualité des programmes de radio et de télévision, il doit les connaître et les consommer plus ou moins régulièrement, ce qui est en général le cas. Plus de la moitié de la population âgée de 15 ans et plus (57%) regarde quotidiennement les programmes TV de la SSR et 31% les émissions des télévisions locales privées. Un peu plus d’un quart ne suit jamais les émissions des télévisions locales privées et 9% ne regarde pas les programmes de la SSR. S'agissant de radio, la moitié écoute quotidiennement les programmes de la SSR et environ 40% les radios locales privées. Un sondé sur cinq n’écoute pas les programmes radio de la SSR et un sur quatre ceux des stations privées.

Les trois quarts des auditeurs interrogés se disent très satisfaits ou assez satisfaits des programmes radio de la SSR. Selon eux, la force des programmes radio de la SSR réside dans le professionnalisme des journalistes et la qualité de leurs contributions (4,2), la crédibilité (4,1), le sens des responsabilités des journalistes (4,0) et le traitement des informations politiques (4,0).

Les radios locales suscitent moins de satisfaction que ceux des radios de la SSR mais restent tout de même appréciées par deux tiers des sondés. Elles s'en sortent toutefois bien sur l’ensemble des critères d’évaluation relatifs à la qualité des programmes avec une note de 3,7 (sur une échelle de 1 à 5), contre 3,9 pour les programmes radio de la SSR. La force des radios locales réside avant tout dans le traitement des événements locaux et régionaux (3,8); il s'agit du seul indicateur de qualité pour lequel elles obtiennent un meilleur score que leurs homologues de la SSR (3,4), qui ne peuvent ni ne doivent se consacrer aux aspects locaux. Les sondés considèrent en outre que les programmes des radios locales sont peu équilibrés (3,6) et que le sens des responsabilités des journalistes se situe au-dessous de la moyenne (3.7). Néanmoins, les auditeurs considèrent que les radios privées sont à peine moins crédibles (3,9) que les programmes de radio et de télévision de la SSR (4,1).

Les personnes interrogées s’estiment à 65% très satisfaites ou assez satisfaites des programmes TV de la SSR qui, du point de vue qualitatif, sont considérés au même bon niveau que lors de la dernière enquête, que ce soit au niveau de la crédibilité (4,1), du professionnalisme (4.0), du traitement des informations dans le domaine politique (4,0), du sens des responsabilités des professionnels des médias (3.9) et de l'équilibre (3,7).

Seuls 44% des téléspectateurs se disent assez satisfaits, voire très satisfaits des programmes diffusés par les chaînes de télévision privées, un taux stable depuis 2010. Du point de vue qualitatif, celles-ci se positionnent en dernière place du classement. Elles obtiennent même la note la plus basse dans le secteur du divertissement (3,0). Elles sont également mal notées en ce qui concerne l'équilibre du programme (3,4) ainsi que le professionnalisme des professionnels du programme et la qualité de leurs contributions (3,5). Ces jugements ne se sont pas améliorés au fil du temps.

En résumé, dans les trois grandes régions linguistiques de Suisse, les programmes ne sont pas appréciés de la même manière qu'il s'agisse d'un radiodiffuseur public ou privé; les prestations sont jugées de manière différenciée selon la région et le diffuseur.

Communiqué de presse de l'OFCOM