23.01.2012 -

FONSART avec R comme Radio

C'est au tour des archives radio de bénéficier d'une sauvegarde à large échelle grâce à la structure de la Fonsat, devenue Fonsart ...

Alors que la numérisation des images tv s'achève pour une mise à disposition complète à mi 2013, c'est au tour des archives radio de bénéficier d'une sauvegarde à large échelle grâce à la structure de la Fonsat, devenue Fonsart (pour intégrer la dimension radio). Quel est l'état des lieux et comment le travail va-t-il s'effectuer ? Les réponses de Patricia Herold, cheffe de secteur Cellule de Numérisation.

Patricia Herold, pourquoi passer à une numérisation de masse des archives radio ? Pour plusieurs raisons, la première étant, comme pour les archives tv, de faciliter l'accès au contenus. Sous forme de fichier, les documents sont plus rapidement accessibles. Ensuite, s'est présentée l'opportunité d'utiliser la structure en place de la Fondation pour la sauvegarde des archives TV (Fonsat) et de l'étendre aux archives radio. Les différents membres de la Fonsat ont été enthousiasmés par le projet et s'attellent aujourd'hui à trouver les fonds nécessaires au programme de sauvegarde.

Car le jeu en vaut la chandelle. Nos archives radio contiennent des pépites ? C'est évident et c'est ce qui est passionnant ! Environ 1/16e des diffusions jusqu'aux années 2000 a été sauvegardé. La sélection - que personne ne remet en cause - comprend surtout les grands entretiens, des grands noms, des évènements, etc. Mais à côté, nombre de témoignages plus intimistes, reportages de proximité, etc., qui font le charme et la force de la radio, sommeillent encore ou ont été révélés ponctuellement grâce à des projets subventionnés par différents contributeurs. Plutôt que de continuer à aller chercher des bouts ici et là, nous avons donc souhaité reproduire à la radio ce que nous avons fait pour la télévision ces dernières années. La structure nous permettra donc de viser plus large et d'élargir la sélection des archives.

Mais les archives radio sont différentes des archives tv… ? On pourrait croire que c'est plus simple car nous n'avons que le son et non pas l'image, mais différents problèmes se posent. Une des parties les plus délicates et onéreuses du projet consiste dans la sauvegarde des 7500 heures de 78 tours, utilisés pour l'enregistrement en prise directe. Certains sont très fragiles, parfois endommagés et nécessitent une technologie de pointe. Il faut alors bien peser le pour et le contre avant de sauvegarder les 30 disques d'un enregistrement d'opéra, si 10 sont quasiment irrécupérables ! Les 97'000 heures de bandes magnétiques posent quant à elles un problème logistique : ce n'est pas tout de les numériser, encore faut-il pourvoir les intégrer dans notre infrastructure actuelle.

Propos recueillis par
Nicolas Bastard