05.03.2019 - Emission

« Le quatrième pouvoir »

©RTS/Capture d'écran

Le cinéaste bernois Dieter Fahrer et son équipe ont tourné dans quatre rédactions de Suisse alémanique

Dimanche 10 mars 2019 à 22h05 sur RTS Deux

Dieter Fahrer et son équipe ont observé comment on réalise un journalisme de qualité et aussi de quelle manière les réactions des lecteurs sont analysées et interprétées. Le monde de l’information a radicalement changé de visage en l’espace de quelques années. Il est en train de jouer sa survie.

Le film aurait pu être tourné partout : en Suisse romande ou en Allemagne. La digitalisation et la globalisation de l’information sont une réalité qui ne s’arrête pas aux frontières et qui influence tous les domaines de notre quotidien. Pour étayer son propos, Le quatrième pouvoir plonge son regard sur l’activité quotidienne de quatre rédactions :

Der Bund

Ce journal très ancien et bien ancré à Berne appartient au plus grand éditeur de presse de Suisse, Tamedia dont les critères de rendement et les mesures d’économie sont strictes. La rédaction de Berne se démarque des autres par une importante rédaction locale. Malgré cela, une grande partie des contenus est fournie par le Tagesanzeiger zurichois et la Süddeutsche Zeitung.

Echo der Zeit

L’émission radio Echo der Zeit de SRF est le fleuron de l’information suisse alémanique, financé par la redevance. Cette émission s’appuie sur un réseau de correspondants aussi vaste que celui-ci de la Neue Zürcher Zeitung. Ce titre commence aussi à réduire son organisation pour des raisons d’économie…

Watson

Le portail d’informations Watson est financé exclusivement par la publicité et n’est disponible que sur internet, depuis 2013. La rédaction tente d’atteindre les jeunes utilisateurs, plus mobiles que les médias d’information dits « classiques », via un mélange d’information et de divertissement. La famille d’éditeurs Wanner investit des millions et espère avoir atteint le seuil de rentabilité en 2019. Watson dépend de son taux de clics, puisque les clics sont la devise du secteur publicitaire…

Republik

Après avoir travaillé plusieurs années à la création d’un magazine digital, l’équipe de Republik a lancé un crowdfunding, en 2017, pour prouver qu’il y a vraiment un public intéressé par un portail indépendant. Le montant souhaité de CHF 750’000.- a été atteint dès le premier jour de la recherche de fonds. Au terme de la période de collecte, 14’000 personnes avaient souscrit un abonnement pour un total de plus de 3 millions de francs. Depuis le 14 janvier 2018 Republik est sur internet et compte déjà plus de 18’000 abonnés.